Difficultés avec le russe : comment les surmonter ?

 

Souvent, elles vous envahissent.
Vous savez… ces pensées limitantes qui vous poussent à croire
qu’apprendre le russe c’est compliqué, barbant ou même 
une épreuve insurmontable…

Cliquez ici pour vous en débarrasser une bonne fois pour toutes
(on en parle à 4’20 dans la vidéo)

 

 

Transcription écrite de la vidéo

Vos pires ennemis quand vous apprenez le russe

 

Adrien : Bonjour à tous, c’est Adrien du blog russe-facile.fr ;nous sommes aujourd’hui à Berlin au rassemblement annuel des polyglottes et je suis en compagnie de Pierre qui est Français francophone et qui a un blog sur l’apprentissage des langues – vous allez voir qu’il a des technique vraiment élaborées pour faciliter l’apprentissage. Cependant, « élaborées » ne signifie pas « complexes » et puisqu’on va le voir, c’est très concret. En attendant, vous pouvez cliquer, si vous le souhaitez, sur le lien ci-dessous pour télécharger le guide gratuit pour apprendre facilement et rapidement le Russe. Je passe tout de suite à Pierre. Pierre, est-ce que tu peux te présenter rapidement, s’il te plaît

Pierre : Je m’appelle Pierre, j’ai 28 ans et je suis blogueur sur les langues étrangères ; j’ai créé en mars 2014 le blog mondelangues.fr sur lequel je donne des techniques pour apprendre les langues quelles qu’elles soient. Je n’ai pas mis l’accent sur une langue en particulier, c’est-à-dire que ce n’est pas un blog réellement pour apprendre l’Anglais, l’Allemand, l’Espagnol ou autre, mais c’est un blog pour apprendre toutes les langues quelles qu’elles soient pour montrer que l’apprentissage des langues est à la portée de tous parce qu’on apprend sa langue maternelle, donc, on peut apprendre des langues étrangères par la suite. Ensuite, je donne des techniques pour rester motivé sur le long terme, pour mémoriser du vocabulaire et faire durer son projet avec plaisir.

Adrien : Par exemple, je prends le Russe qui est une langue slave et pour les francophones de langue maternelle française, il y a un autre alphabet, du vocabulaire dont la racine est très souvent bien différente d’une racine française. Qu’est-ce que tu pourrais donner comme technique concrète, par exemple, pour démanteler ce mythe ? Comment tu ferais pour faire prendre conscience aux gens, parce que j’imagine que c’est une croyance limitante ? Comment vas-tu faire prendre conscience aux gens que c’est à leur portée, eux spécifiquement ? La deuxième question, c’est par rapport aux techniques de mémorisation de vocabulaire – puisque c’est une question qui revient très souvent parmi les mails que vous m’envoyez régulièrement ; est-ce que tu pourrais peut-être nous donner une astuce, quelque chose que tu as appliquée toi-même – puisque je sais que tu es polyglotte dans des familles de langues bien différentes, on n’en a pas encore parlé ? Qu’est-ce qu’on pourrait appliquer pour mémoriser plus facilement et quel que soit l’âge ?

Pierre : Je vais commencer par la première question. Le Russe spécifiquement, je ne le parle pas – mais je le parlerai bientôt parce que j’aimerais beaucoup apprendre le Russe.

Adrien : Il va suivre de manière assidue le blog et dans six mois on pourra en reparler.

Pierre : En fait, pour le Russe, personnellement, je m’y étais mis il y a quelques années de façon très dilettante et c’est cette incapacité à faire durer mes projets qui m’a un peu frustrer et qui m’a amener à réfléchir dessus et donc, finalement, c’est une bonne expérience ratée. En fait, il y a quelque chose qui est très drôle avec le Russe : c’est que beaucoup de gens sont terrorisés par l’alphabet cyrillique alors que cet alphabet dans sa version classique, on peut très facilement l’apprendre en un weekend si on s’y met correctement. L’écriture cursive est un peu plus complexe avec ces « M » qui deviennent des « T » et autres.

Adrien : On va faire une légère digression. En Russe, vous avez l’alphabet cyrillique que vous connaissez tous si vous avez déjà vu n’importe quel texte en Russe même si vous ne le comprenez pas. Et lorsque le Russe est écrit à la main ou dans des documents officiels, il y a certaines lettres qui vont changer, mais les premières lettres que vous apprenez, ça va être l’alphabet classique, donc les lettre capitales et les lettres d’imprimerie classiques. Après, quand vous allez lire des textes ou quand vous allez écrire, vous allez apprendre les quelques lettres qui vont changer de forme. Pour en revenir à l’alphabet « classique » du Russe, je suis entièrement d’accord avec toi, c’est quelque chose qui peut s’apprendre en un weekend – ou on va peut-être dire en une semaine – et un mois pour bien l’assimiler et bien s’en rappeler.

Pierre : Après aussi, je pense qu’il est très important de l’apprendre dès le départ parce que dans beaucoup de langues, on fait l’erreur d’utiliser la transcription latine et ça handicap parce que ça met un plafond de verre dès le départ. Je pense que l’alphabet cyrillique n’est pas un problème ; pour le Russe, s’il vous semble un peu compliqué, c’est tout l’aspect phonologique avec les voyelles qui changent en fonction de la place de l’accent tonique, donc, il faut être très scrupuleux là-dessus, mais pour se lancer dans le Russe, il n’y aucune difficulté, c’est à la portée de tout le monde. Après, évidemment, c’est un projet sur le long terme, mais il ne faut pas se laisser décourager par la barrière parce que c’est une croyance limitante de penser qu’un autre alphabet est une porte d’entrée infranchissable.

Adrien : Pour rebondir sur la première question – on va revenir sur la seconde – est-ce que tu pourrais nous donner une technique pour apprendre régulièrement parce que, comme on dit en Russe, c’est la répétition qui est la mère du savoir, de l’éducation ? Qu’est-ce que tu utilises comme technique pour apprendre régulièrement tous les jours une langue et pour y progresser ?

Pierre : Oui, en effet, la régularité, c’est super important ; je pense que c’est vraiment un des piliers de l’apprentissage…

Adrien : C’est le pilier ou un des piliers ? Est-ce que tu allais jusqu’à dire que c’est vraiment ce qui fait toute la différence au final ou y a-t-il d’autres choses ?

Pierre : Il y a d’autres choses, par exemple, le fait d’avoir un apprentissage équilibré ; c’est-à-dire que si on n’apprend qu’à l’écrit ou à l’oral, il va nous manquer une chose, donc, c’est important d’être régulier ; je dirais, si possible, travailler tous les jours, pas forcément au même rythme, c’est-à-dire que sur le weekend on peut travailler deux heures et dans la semaine, à un moment, vous travaillez que cinq minutes ; on peut adapter, mais il faut vraiment être régulier.  Après, ça va dépendre de tout un chacun parce que moi, je ne vais pas conseiller, par exemple, de faire une méthode en autodidacte ou un cours ; c’est vraiment quelque chose que je laisse à la décision de chacun, mais il faut vraiment être maître de son apprentissage et pas juste vouloir aller à un cours en pensant qu’on va apprendre automatiquement. Même quand on va à un cours, je pense qu’on est autodidacte. Et en partant de ça, on va choisir son matériel, que ce soit une méthode Assimil ou un cours particulier.

Adrien : Tu conseilles Assimil, par exemple ?

Pierre : Pour le Russe, je ne sais pas exactement … Après, Assimil, encore une fois, c’est comme toutes les ressources que je peux conseiller ou ne pas conseiller : c’est un morceau d’apprentissage, mais il ne faut pas penser que juste en utilisant une méthode Assimil on va parler couramment une langue. Après, on peut utiliser des grosses ressources avec des textes et de l’oral qu’on va écouter et répéter – par exemple Assimil ; il ne faut pas hésiter à faire de la grammaire et là, je conseille d’utiliser quand on en a besoin parce que dans l’approche très académique française, on apprend la grammaire, ensuite, on l’applique, mais le problème est que quand on apprend des tableaux de déclinaisons et des conjugaisons sans les appliquer, on les oublie.

Adrien : C’est la meilleure façon de vous dégoûter de n’importe quelle langue et en particulier du Russe puisqu’il faut passer par les déclinaisons à un moment ou à un autre.

Pierre : Ensuite, il ne faut pas hésiter à parler avec des locuteurs natifs – si on peut le faire tous les jours, c’est parfait – mais, au moins une fois par semaine, une demie heure, c’est vraiment très important de pratiquer la langue à l’oral. Ensuite, j’aime beaucoup la répétition espacée parce que les listes de vocabulaire, je trouve ça totalement dépassé.

Adrien : Est-ce que tu peux nous expliquer le principe de la répétition espacée ?

Pierre : Le principe, c’est que quand on va apprendre une information, le cerveau va très vite oublier la majeure partie parce qu’il est constamment bombardé d’informations et s’il les retenait toutes, il serait saturé. Le problème, c’est qu’il ne comprend pas que les langues, on veut les retenir et lui, il les oublie. La répétition espacée permet de répéter à intervalles réguliers du vocabulaire voire des phrases entières pour se les approprier sur le long terme. Ça peut marcher même sur l’alphabet cyrillique et ensuite pour le vocabulaire parce que c’est la meilleure façon d’apprendre du vocabulaire. Il faut l’apprendre avec la répétition espacée,  mais il faut ensuite l’utiliser pour vraiment le fixer parce que j’ai remarqué quand j’apprenais avec la répétition espacée et que je n’utilisais pas le vocabulaire, j’oubliais.

Adrien : On sort donc de son livre, on n’est pas dans un monde purement théorique parce que, de toute façon, si on apprend une langue, c’est pour la pratiquer. C’est triste, en effet, et c’est surtout ce qui va nous permettre de progresser au final, mais ça, on peut le perdre de vue et peut-être quelque part, c’est la façon la plus facile pour faire des progrès rapidement. Il ne faudrait pas vous décourager parce que quand vous avez quelqu’un en face et qu’il y a un lien qui se crée avec un groupe de personnes avec qui vous pratiquez leur langue, c’est la meilleure façon de persévérer et dans la persévérance on retombe sur la régularité, ce qui est la meilleure façon de progresser.

Pour conclure cette interview, est-ce que tu peux nous dire quelles langues tu maîtrises et à quels niveaux ? Puisque ces techniques, tu les as appliquées pour toi-même en particulier le  premier.

Pierre : Après, je ne les ai pas appliquées tout de suite parce que les langues, j’ai commencé à apprendre l’Allemand à ma rentrée de 6è quand j’avais dix ans ; ensuite, l’Anglais LV2  Mon Anglais est meilleur que mon Allemand maintenant parce que l’Anglais, forcément, je la pratique beaucoup plus. L’Allemand, je l’ai pratiqué pendant assez longtemps pendant mes études – je suis un peu rouillé mais je m’y remets de plus en plus et ça recommence à reprendre forme. Ensuite, au début de mes études, je me suis lancé dans le Chinois (qui est une langue totalement différente, encore plus différente du Français que peut l’être le Russe. C’est là aussi que j’ai pu pendant mes études – parce qu’à la fac on est un peu livré à soi-même – me rendre compte qu’on peut très bien avoir des cours, mais si on ne travaille pas beaucoup à côté comme je le faisais, on peut finalement ne pas trouver ce qu’on devrait. Ça m’a fait prendre conscience que même au cours, on reste autodidacte. Ensuite, pas mal d’années après, je me suis mis à l’Italien parce que j’ai des racines italiennes et je voulais me mettre à une langue latine. L’an dernier, je me suis remis finalement au Japonais et là, je continue et je pense que cette fois, c’est la bonne.

Adrien : Et tu as quel niveau en Japonais ?

Pierre : En finnois, c’est un niveau intermédiaire ; je ne le pratique pas assez parce que c’est vrai que …

Adrien : Tu peux avoir une conversation ?

Pierre : Oui, une petite conversation, pas de problème, mais surtout je voulais m’y remettre sérieusement et faire beaucoup de dialogues et de répétitions parce qu’une langue si on ne la travaille pas, on ne se rend pas forcément compte. D’ailleurs, c’est un conseil que je donne aux gens : si votre langue est rouillée, ne perdez pas confiance parce qu’elle est encore en vous, mais il faut vraiment la réactiver et c’est du travail.

Adrien : Que ça soit une simple base ou quelqu’un qui avait déjà dans le passé un très bon ou un bon niveau ?

Pierre : Parce que parfois, on voit resurgir des mots et on se dit : « Mais d’où il sort, celui-là ? » Donc, si une langue rouille, ce n’est pas un problème, il faut juste éviter qu’elle rouille et la pratiquer régulièrement. L’Italien, c’est relativement intermédiaire parce que c’est une langue assez facile et on atteint vite un bon niveau quand on est francophone. Le Japonais, j’ai un petit niveau débutant, je peux commencer à avoir une petite conversation sur des sujets que je maîtrise.

Adrien : Félicitations !

Pierre : Je te remercie.

Adrien : Si vous le souhaitez, vous pouvez vous abonner à cette chaîne YouTube ; vous pouvez nous suivre sur Facebook et, bien évidemment, télécharger le guide gratuit pour apprendre rapidement et simplement le Russe. Je vous remercie, je vous dis à très vite. До скорого, пока пока.

Vous voulez progresser en russe rapidement ?
Alors vous pouvez :

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