Retenir le russe avec l’hypnose – comment « pirater » votre cerveau ?

Allez-vous oser essayer cette technique pour « pirater« 
votre cerveau et vous améliorer en russe
?

Bertrand a une méthode bien particulière pour faciliter
l’apprentissage du russe.
Il en a parlé dans Envoyé Spécial sur France 2 il y a
quelques semaines.

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Il arrive à faire en sorte que son cerveau ralentisse
le débit de son interlocuteur pour lui permettre
d’avoir le temps de « capter » tous les mots en langues
étrangères.

Oui, oui vous avez bien lu !
Mais avez-vous deviné comment il fait ?

Quelques indices: 

  • C’est une technique à la mode depuis plusieurs
    années et on en parle de plus en plus
  • Elle permet de vous faciliter l’apprentissage des
    langues ET est aussi utilisée dans le milieu médical
    (notamment dans les hôpitaux)

Cliquez ici pour découvrir cette méthode aussi surprenante
qu’efficace pour progresser en russe
(et dans n’importe quelle autre langue étrangère)

Transcription écrite de la vidéo:

Adrien : Bertrand, je souhaiterais rebondir –, comme je vous l’ai dit en deuxième partie de cette interview – sur une spécialité ; tu passais dans un reportage d’Envoyé Spécial sur France 2. Tu as une technique bien particulière que certains connaissent (moi, je ne l’ai pas encore tentée) et on va peut-être y venir ce soir (on va voir si j’ai un peu de courage). Explique-nous comment tu fais si vite l’apprentissage des langues et je dirais tout apprentissage de manière générale ?

Bertrand : Sur Fast n’ Fluent, déjà, on n’utilise pas le verbe faciliter, on utilise le verbe fastiliter. (En l’occurrence à ce qui rend rapides et faciles les choses, on fastilite les langues).

Adrien : Fast, en Anglais, c’est rapide.

Bertrand : En fait, je me suis rendu compte que quand j’ai tenté le Persan à 30 ans (j’ai commencé tard), j’ai mis très peu de temps ; en fait, pour parler couramment, il m’a fallu trois mois pour commencer à vraiment parler de façon fluide.

Adrien : Pour avoir quel niveau ? B2 ?

Bertrand : Je dirais entre B1+ et un B2 qui s’installe.

Adrien : Pour rappeler rapidement ce que signifient B1 et B2, en Europe, pour n’importe quelle langue étrangère, vous avez un cadre de référence pour connaître le niveau d’une personne. Il y a six niveaux : A1, A2 (débutant, faux débutant) ; B1, B2 (niveau intermédiaire) et les C1 et C2 pour les gens qui sont plus avancés. En C2, vous avez la même maîtrise que quelqu’un qui a la langue maternelle.

Donc, toi, en quelques mois, tu as eu entre B1 et B2 ? C’est déjà un bon niveau !

Bertrand : C’est ça, on peut considérer que quelqu’un parle couramment en B2.

Adrien : Donc, il n’y absolument rien à avoir avec le Français qui est ta seule langue maternelle ?

Bertrand : C’est ma seule langue maternelle. En fait, comment je l’ai fait ? En gros, pendant des années avant, j’enseigne l’hypnose et je me suis dit : « Ben, et si ce que je sais faire en hypnose et en apprentissage rapide, je le remettais dans l’apprentissage des langues ? » .
Personne ne le faisait comme moi à cette époque-là, donc, je me suis dit qu’il y a quelque à créer et je « me suis pris la tête » et je l’ai fait, sauf que pendant que je créais ma méthode, j’apprenais le Persan avec cette méthode-là. Au final, je me suis retrouvé avec une méthode où je me suis rendu compte que l’hypnose pouvait servir énormément pour les apprenants en langue. L’hypnose, moi, ça ne m’est venu pas du tout pour ni la magie ni le spectacle ni la thérapie ; dès que j’ai appris l’hypnose, je me suis dit que ça peut être un super outil d’apprentissage et tout de suite, ça a été une intuition que j’ai eue : on peut s’en servir pour apprendre.

Adrien : Concrètement, qu’est-ce qui se passe ? Je dois m’auto-hypnotiser ? Comment ça marche ?

Bertrand : Soit tu as un super ami qui peut être là souvent et qui sait hypnotiser et tu l’utilises.

Adrien : Est-ce que c’est dangereux, l’hypnose, pour apprendre une langue ou d’une manière générale ?

Bertrand : Pas du tout ! L’hypnose, c’est quelque chose de naturel ; l’état d’hypnose, on y passe spontanément plusieurs fois dans la journée, mais la seule chose c’est qu’on ne s’en rend pas compte. Est-ce que vous avez déjà ressenti une fois dans votre vie que vous lisiez un livre et que d’un seul coup votre esprit divague ? Est-ce que vous déjà un jour en conduisant, fait 20-30 bornes et quand vous vous rendez compte vous dites : « Je ne les ai pas vu passer, ces trente bornes ! » Eh bien, votre cerveau est parti dans un état modifié qui n’est pas le même que celui que vous avez d’habitude et qui fait que spontanément votre cerveau s’est mis dans ce qu’on appelle dans le jargon l’état d’hypnose.

Adrien : Alors, l’hypnose, c’est quelque chose de scientifique ou quelque chose de magique ?

Bertrand : C’est quelque chose de complètement scientifique ; aujourd’hui, il y a mille publications qui montrent que ça marche ; la médecine l’a récupérée et aujourd’hui, il y a des dizaines …

Adrien : La psychothérapie, oui.

Bertrand : Et même la médecine dure ; c’est-à-dire qu’aujourd’hui, il y a des dizaines d’hôpitaux en France (on considère que c’est à peu près 30%) qui proposent des anesthésie sous hypnose, c’est-à-dire qu’il n’y a même plus de l’anesthésie, mais de l’anesthésie sous hypnose et donc, on met les gens sous hypnose et on leur enlève – en Tunisie, ça s’est fait il y a quelques jours – une partie du cerveau ou quoi que ce soit sous hypnose.

Adrien : Donc, il est possible ou il est assez courant en France que lorsque je me fais opérer je sois hypnotisé pour être anesthésié ?

Bertrand : Non, c’est si je le demande.

Adrien : C’est proposé spontanément ?

Bertrand : C’est proposé dans 30% des hôpitaux aujourd’hui.

Adrien : Tu confirmes que c’est 30% des hôpitaux ?

Bertrand : À l’heure où j’avais les stats il y a à peu près un an et demi. Aujourd’hui, beaucoup de dentistes le proposent.

Adrien : Est-ce que ça veut dire que si je trouve quelqu’un pour m’hypnotiser et si vous regardez cette vidéo et que vous trouvez quelqu’un pour vous hypnotiser, est-ce que je vais apprendre le Russe en trois mois ?

Bertrand : C’est une super question parce qu’en fait, il faut deux éléments : la première chose, c’est l’hypnose, mais il faut travailler correctement avec l’hypnose parce qu’en soi-même l’hypnose ne t’apprend pas la langue. Elle te permet de débloquer des choses ou de muscler des compétences que d’habitude tu ne peux pas muscler (et là, tu as accès une fois) et simplement, ces compétences t’aident à apprendre une langue. Exemple de base : en Russe, par exemple, il y a plein de sons qu’on ne chope pas du premier coup en Français à l’oreille.

Adrien : Je le confirme.

Bertrand : Il y a plein de sons, quand on est les entend, on se dit : « Qu’est-ce qu’ils racontent ? » Eh bien, l’hypnose va permettre d’ouvrir davantage l’oreille, de faire que l’oreille ne filtre pas ces sons-là  – parce que le cerveau se dit qu’en Français ces sons-là n’existent pas. L’hypnose va rouvrir l’oreille pour permettre de mieux entendre ces sons-là beaucoup plus facilement. Un exercice d’hypnose que j’aime faire, c’est que quand quelqu’un me parle très vite, mon cerveau va ralentir ce que l’autre est en train de me dire et il va le traiter beaucoup plus lentement comme si je mettais lecture ralentie, ce qui fait que j’ai beaucoup plus de temps pour choper les mots que je connais, et donc, je vais beaucoup mieux comprendre ce que l’autre me raconte. C’est des choses qu’on peut travailler en état d’hypnose.

Le deuxième ingrédient qu’il faut avoir, c’est d’avoir une bonne méthode parce que l’hypnose n’est pas une méthode de langue.

Adrien : Comment je trouve « cette bonne méthode » ou « la bonne personne » ?

Bertrand : Soit je vais sur ton blog par exemple et j’ai des conseils qui m’apprennent le Russe, etc. En plus de ça, j’accompagne et j’enrichis mon apprentissage d’une séance quotidienne d’hypnose. Exemple, c’est ce que je faisais ce matin en démonstration au Polyglot Gathering.

Adrien : Tu vas nous expliquer aujourd’hui où on se trouve et la présentation que tu as faite ce matin.

Bertrand : Je suis au Polyglot Gathering à Berlin et ce matin, j’ai fait un speech sur comment l’hypnose peut vous aider à apprendre une langue étrangère.

Adrien : Le Polyglot Gathering, c’est le rassemblement une fois par an de tous les polyglottes. Et un polyglotte, c’est quelqu’un qui parle au moins une langue, qui veut en apprendre une seconde, une troisième, etc. Vous avez évidemment des gens qui  maîtrisent 5-6 langues, 10 langues, jusqu’à 20 langues ; après, on ne les compte même plus.

Bertrand : Il y en a qui ont des cartons bien remplis.

Adrien : C’est impressionnant. Johanna, toi, qu’est-ce que tu maîtrises comme langue ?

Johanna : Moi, ma langue maternelle, c’est le Français et aussi un peu l’Anglais parce que je suis à moitié canadienne. Et les langues que je parle, c’est l’Hébreu et l’Espagnol et l’Arabe, je me débrouille.

Adrien : Tu as appris avec l’hypnose en partie ou ?

Johanna : C’est l’Espagnol que j’ai utilisé avec l’hypnose parce que quand j’ai appris l’Hébreu et l’Arabe, je ne connaissais pas encore l’hypnose ; j’étais comme vous et ça a été une grande découverte après. Je l’ai fait un peu avec l’Espagnol avec l’hypnose.

Adrien : Et tu as senti que ça permettait d’aller plus vite, de mieux assimiler, de mieux analyser ?

Johanna : Moi, le déblocage a été sur la grammaire ; j’ai toujours détesté ça et quand je commençais, je me disais que je ne vais pas y arriver, mais avec l’hypnose, j’ai réussi à dépasser ce blocage et à y aller avec de l’envie et ensuite, à apprendre une règle de grammaire, surtout l’assimiler pour l’utiliser quand je parle Espagnol.

Adrien : Est-ce tu voudrais ajouter quelque chose encore sur l’hypnose, pour finir ?

Bertrand : Simplement, ne rêvez pas ; ce n’est pas un miracle, ce n’est pas un truc magique, ce n’est pas quelque chose où on va t’endormir et tu vas te réveiller et parler couramment Russe. Il ne faut pas rêver !

Adrien : Je suis déçu ! [Rires]

Bertrand : On arrête la vidéo maintenant ! [Rires]. C’est une méthode qui va vous donner des coups de booste et qui va surtout vous permettre de déplacer les blocages au quotidien. Je vais te poser une question à toi si tu veux.

Adrien : Bien sûr !

Bertrand : Aujourd’hui, en Russe, qu’est-ce qui est le truc qui est le plus gros obstacle actuellement pour toi pour encore améliorer ton Russe ?

Adrien : Tous les préfixes pour notamment certains verbes de base puisque le Russe, c’est vrai qu’il faut connaître les verbes de base, mais il y a tout un tas de préfixes qui viennent se fixer dessus et il y en a certains que je n’utilise pas encore correctement.

Bertrand : En gros, quand tu tentes de les utiliser, qu’est-ce qui se passe ?

Adrien : Je me trompe tout simplement de préfixe.

Bertrand : Donc, ce n’est pas le bon qui vient ?

Adrien : C’est une mauvaise connaissance des préfixes.

Bertrand : Eh bien, là, en hypnose, par exemple, on ferait une séance sur laquelle on travaillerait à faire en sorte que ce soit les bons préfixes qui viennent et on travaillerait vraiment précisément sur ce truc-là. En fait, on travaillerait sur la chose qui fait qu’aujourd’hui ça ne vient pas spontanément et on dépasserait ce blocage-là – ça ne veut pas dire que ça marcherait en une fois ; peut-être qu’il faudrait deux, trois, quatre séances de travail et le but, c’est qu’au fur et à mesure, tu sentes que ça vient beaucoup plus de façon fluide et spontanément.

Adrien : Est-ce que je peux dire que c’est une méthode de concentration ?

Bertrand : C’est en partie. En fait, c’est une méthode qui te permet … C’est une espèce de manette pour utiliser ton cerveau mieux qu’avant. Ça me fait penser dans les consoles d’avant : tu avais les manettes normales et puis t’en avais qui avaient de super manettes avec un gros joystick et des gros boutons, eh bien, ce serait ça l’hypnose.

Adrien : Sur cette belle métaphore on va se quitter. Je vous remercie, Johanna et Bertrand.

Johanna : Merci à toi !

Adrien : Avec plaisir. Vous retrouverez le lien de cette méthode juste en-dessous de la vidéo pour apprendre facilement n’importe quelle langue et, bien sûr, le Russe. Je vous invite à ne serait-ce que vous faire votre avis en allant sur leur site Internet. Ça peut être l’occasion de sortir de sortir un peu de votre zone de confort et d’essayer de nouvelles techniques. De toute façon, que ça soit pour apprendre le Russe ou une langue de manière générale, c’est peut-être la seule façon dont on progresse et ça devient un plaisir par la suite. Vous pouvez, bien évidemment, si vous le souhaitez, télécharger le guide pour apprendre le Russe facilement et simplement, nous retrouver sur Facebook ou vous abonner à cette chaîne YouTube. до скорого !

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